Comme les années précédentes en juillet et août les randonnées s'effectuent le jeudi matin rendez-vous au foyer à 9h pour un départ à 9h15.
Durant cette période, les personnes qui souhaitent randonner sans participer au pique-nique du midi ou bien rentrer aussitôt après, doivent s'organiser et être autonomes pour le retour.
Voyage dans le temps pour les membres de la Section Loisirs.
En ce dernier jeudi du mois de juin 2025, dès 8h, tout le
monde est monté dans le car pour arriver à Baugé-en-Anjou.
Nous allons commencer notre voyage dans le temps par la
visite de l’Hôtel-Dieu. Grâce à la générosité et à la détermination de 2
femmes, sa construction débute en 1643 et peut accueillir malades et personnes
nécessiteuses dès 1650. Marthe de la Beausse, sœur beaugeoise est à l’origine
de ce projet mais il n’a pu réellement aboutir que par l’aide financière d’Anne
de Melun, princesse d’Epinoy et de son père. Salles de soins, chapelle,
couvent, jardins des simples composent l’ensemble. Hormis les femmes enceintes,
les personnes incurables ou contagieuses tout le monde peut venir ici. Ce sera
un établissement de soins jusqu’en 2001.
Comment parler de cet Hôtel-Dieu sans en mentionner son
apothicairerie, classée monument historique depuis 1947 ? Un tapis rouge
est déroulé mais ce n’est pas pour y monter des marches mais pour protéger le
plancher d’époque. Le plafond en châtaignier, peint en faux marbre, nous laisse
admiratifs devant ses caissons parsemés d’étoiles d’or. Cette salle, la
communauté des hospitalières de Saint-Joseph, l’approvisionnent, l’utilisent et
l’entretiennent pendant 300 ans. Elles cultivent les simples, les plantes
médicinales, en font venir d’autres, classent onguents, potions, sirops,
infusions, pilules… Ces différents remèdes portent parfois des noms inattendus
tels que yeux d’écrevisse, poudre de cloportes ou sang de dragon. Difficile de
retenir le nom des contenants : silènes, albarelli, chevrettes…Toute cette
pharmacopée est encore présente de nos jours dans cette apothicairerie. Les
salles des malades avec leurs lits clos, certains documents sur des pratiques
médicales, instruments médicaux, plans ou visite des lieux dédiés au quotidien
des religieuses, tout est là pour nous faire revivre des temps révolus.
Petite marche jusqu’au château ou plutôt jusqu’à « la
résidence privée » du roi René qui, en fait, n’était qu’un cousin des rois
de France. Nous voilà à la Renaissance ! Surpris par l’accueil de ce grand
prince en personne, nous allons déambuler dans les pièces de ce palais où,
maquettes, panneaux, outils multimédias nous renseignent sur la vie quotidienne
du Roi René et sur son amour de la nature. Ce nouveau saut dans le passé nous a
emmenés au XVème siècle.
Nous allons alors nous tourner allègrement vers le présent et
le futur proche car si la culture nourrit les esprits, ça ne remplit pas les
estomacs. Le car nous emmène au Moulin de Sarré. Son auberge ne nous déçoit
pas. Ses fouées, préparées à la farine de meule du moulin que nous visiterons
après le repas, sont chaudes et croustillantes. Nous les remplissons avec gourmandise
de rillettes de canard, de beurre frais, de préparation de courgettes aux
épices et de mogettes. « Trop bon ! » diraient les jeunes.
Le moulin de Sarré participe à notre voyage dans le temps
puisqu’il a été construit au XII ème siècle et fonctionne encore aujourd’hui.
Quand nous en ressortirons, les mots comme « meule dormante »,
« meule courante », « bluterie » n’auront plus de secret
pour nous.
Nous ne randonnerons autour de l’Étang de Joreau, en raison
de l’avis d’interdiction pris par les autorités locales. René, pas le roi mais
notre René, un peu déçu, nous fera connaître une œuvre originale
surprenante de Jacques Warminski : l’Hélice terrestre de l’Orbière. Nous
passerons, dans un petit hameau troglodytique, de souterrains sculptés et
sublimés par des lumières à un espace ouvert couvert de sculptures
monumentales. « L’intention de l’artiste est de mettre le corps à
l’épreuve des forces » Un travail de 5 ans pour
cette « sculpture épidermique ». Quel que soit le ressenti de
chacun face à ces œuvres (1988-1993), on ne peut rester indifférent. Merci
René, la visite de ce site valait le détour !
Retour à Cholet et bien en 2025, au local du Foyer Laïque.
Nous ne nous quittons pas sans partager un pot de l’amitié. Encore une belle
journée passée ensemble ! Vivement la «sortie de rentrée » !
Pierrette